Sciences et Technologies Dans les Réformes des Systémes Éducatifs : Quelles Innovations Pour Demain ?

Technologies dans le réformes des systèmes éducatifs : quelles innovations pour demain ?» a été ouverte par le président de 1 académie tunisienne des sciences des lettres et des arts beït al-hikma, professeur hichem djaït en présence de la directrice exécutive de t institut de la francophonie pour l’ingénierie de la connaissance et la formation à distance relevant de f agence universitaire de la francophonie, mme mona laâroussi, du conférencier invité professeur eric braillard directeur du laboratoire stef de l’ens de cachan et de la présidente du département de sciences et des mathématiques de beït al-hikma, mme souad kamoun-chouk. une cinquantaine de participants se sont joints à cette table ronde, il s’agit d’académiciens de beït al-hikma, de représentants des ministères impliqués dans la mission éducative, de responsables d’établissements d’enseignement public et privé, de chercheurs en sciences de l’éducation et tice (technologies de 1 information et de la communication en education) et d’étudiants universitaires. le professeur djaït a présenté cette première table-ronde du groupe de réflexion sur l’éducation crée au sein du département des sciences natraelles et des mathématiques, comme une réunion de lancement d’un processus qui s’inscrit dans les missions de beït al-hikma dont celle de rassembler une pluralité d’acteurs impliqués sur les questions de l’éducation, de faire dialoguer les différentes approches de l’innovation dans ce domaine et de recueillir les attentes et les propositions des participants sur 1 enjeu des réformes et leur dimension prospective. en introduction au débat, le professeur eric braillard a passé en revue les évolutions didactiques dans l’enseignement des sciences et des technologies à travers l’histoire et introduit le concept d’arp (atelier de réflexion prospective) en évoquant le travail de terrain réalisé dans le contexte tunisien par souad chouk en 2010 et publié en 2013'». un travail qui a permis sur la base d’auditions de philosophes, inspecteurs et enseignants tunisiens de jeter peut être pour la première fois en tunisie les bases d’une réflexion sur : « 1 enseignement demain : savoir et outils » qui permet d’aller au-delà des réformes plutôt palliatives et de s’inscrire dans une dimension de changement à caractère prospectif qui se projette à un horizon lointain 2030 voire 2050.

L’enseignement intégré des sciences et technologies (eist) fait partie des nombreux débats et réformes qui caractérisent cette période de renouvellement international des curriculums et de restructuration des formations d’enseignants et d’éducateurs. l'éducation scientifique n’a de sens que si elle tient compte de la nature évolutive des mathématiques, de la physique, la biologie, la chimie, les sciences de la terre et les sciences astronomiques et si elle s’interroge sur la manière dont cette compréhension se traduit dans le contenu scientifique des cours et des programmes. l’enseignement des sciences s’étend de la maternelle au cycle supérieur et au-delà, et de la salle de classe formelle aux activités informelles telles que les musées, le web et la télévision. le degré d’expertise des enseignants, les structures organisationnelles, les ressources et la politique jouent tous un rôle important dans presque tous les aspects de l’enseignement des sciences et les problèmes de l’enseignement des sciences couvrent de grands segments interconnectés de l’ensemble de ces dimensions. trop souvent, les initiatives d’enseignement des sciences ont échoué parce qu’elles n’ont pas réussi à résoudre un ou plusieurs de ces aspects cruciaux multiples. il est arrivé par exemple que des experts scientifiques soient impliqués dans le développement de nouveaux programmes d’études qui sont vite abandonnés et oubliés parce qu’ils sont incompatibles avec les enseignants, les milieux sociaux et les structures institutionnelles. ces programmes souvent établis sur la base de normes et standards sans contextualisation conduisent souvent à des programmes de formation des enseignants qui ont peu d’impact parce qu’ils focalisent sur la nécessité de renforcer l’expertise dans les disciplines scientifiques concernées plutôt que la méthode d’enseignement. face à ce constat, qui semble partagé par les pays, les académies nationales sont tenues de s’impliquer dans l’amélioration de l’enseignement des sciences. les efforts consentis devraient être fondés sur une prise de conscience de tous les aspects interconnectés de l’éducation. la politique nationale de l’enseignement des sciences est appelée à s’interroger sur les enjeux, les questions et les activités. les discussions devraient se situer non plus uniquement au niveau des ministères compétents comme cela est souvent le cas, mais aussi au niveau du parlement, des sociétés savantes et de la société civile. le débat devrait revêtir une dimension prospective et répondre aux questions relatives aux besoins, à l’adéquation entre enseignement actuel des sciences et les besoins futurs, aux modèles alternatifs, à la qualité des diplômes de l’enseignement supérieur et aux revendications des employeurs.