Istanbul, bagdad, damas, paris, londres, stockholm,
kaboul, manille, téhéran, mogadiscio, barcelone, nord sinaï…
pour la seule année 2017. la liste des villes touchées par
le terrorisme jihadiste est hélas bien longue ; ces tueries de
masse sont protéiformes, elles ont été commises au nom de
daech, dit « etat islamique » qui prétend réinstaurer le califat.
radicalisation, autoradicalisation, déradicalisation, djihadismes, stratégie sectaire, conversion, sur musulman, islamisation de la radicalité, fanatisme religieux… autant de termes,
parcellaires et imprécis, qui tentent de tracer les contours d’une
nouvelle criminalité dont la dimension religieuse ne semble
être qu’un des aspects, actes perpétrés majoritairement par des
jeunes, âgés de 18 à 25 ans.
nombreuses hypothèses qui se complètent et se croisent,
ont été énoncées : hydres créées par les totalitarismes arabes,
faillite d’une parole politique crédible en occident, chute des
idéaux, capitalisme sauvage souvent complice des totalitarismes,
retour d’un refoulé colonial révélant ruptures généalogiques et
transmission de la honte des origines, le tout renforcé par des
guerres illégitimes et humiliantes et leurs contrecoups de chaos
et de traumatismes (irak, guerre civile en syrie, conflit israélo palestinien, guantanamo, etc.).
« le rejet de l’occident et des valeurs qui lui sont associées
fait loi. l’infériorité économique, militaire et symbolique du
monde musulman, ainsi que sa dépendance postcoloniale
vis-à-vis de l’occident sont attribuées par les prédicateurs à
son prétendu éloignement du message prophétique »