La Science au Service de la Méditerranée

Ce séminaire est le fruit d'une collaboration entre l'unesco, l'académie beït al- hikma, l'académie européenne des sciences, des arts et des lettres et le réseau des académies des pays méditerranéens. il a permis d'échanger des points de vue au sujet de la coopération dans le domaine des sciences exactes en vue de la réduction des tensions dans le bassin méditerranéen. deux questions essentielles ont été posées : -quel rôle peut jouer la science au sens large (sciences exactes, physiques et naturelles, sciences humaines et sociales) dans l'unification des civilisations méditerranéennes et dans le maintien de la paix et la sécurité ? -quelle action, au niveau régional, peut favoriser une coopération nord – sud pour la promotion de la paix ? toutes les interventions ont souligné que la recherche scientifique dans les domaines les plus variés sera sans doute décisive. en définitive, la méditerranée se trouve en première ligne de l'histoire, elle qui vit dans sa propre chair les grands déséquilibres d'ordre climatique, mais aussi écologique et même socio-politique que connaît le monde aujourd'hui. faut-il rappeler que six millions d'hectares par an tombent sous le couperet de la désertification ? que le processus de dégradation des écosystèmes et des sols progresse inexorablement ? que dans les 25 prochaines années la demande devrait doubler en ce qui concerne l'eau potable ? le règlement de ces problèmes et de tant d'autres passe donc par des solutions globales basées sur le solidarité des hommes de bonne volonté et sur l'effort soutenu des scientifiques qui devraient partager leurs connaissances et coopérer afin de contribuer à la sécurité pour tous.

La palette des foules humaines vire au rouge. la première constatation que ferait un des européens du début du xlxè siècle miraculeusement réanimé porterait sur l'effondrement démographique de l'occident, à peine nuancé par une certaine croissance démographique des etats-unis d'amérique. le dernier rapport sur la population des nations unies est très explicite sur le sujet. la population de la planète a atteint 6, 1 milliards d'individus en 2000, et continue de croître à un taux de 1,2%, soit 77 millions par an. l'augmentation de la population est liée pour moitié à seulement six nations : inde, chine, pakistan, nigeria, bangladesh et indonésie dans l'ordre. la populations des régions les plus développées changera très peu dans les 50 ans à venir et plusieurs nations comme l'allemagne, le japon et l'italie verront leur population régresser, voire même de façon majeure, comme la fédération russe, la géorgie et l'ukraine qui attendent une fonte de 28 à 40%. le doublement de la population des pays les moins développés est attendu, ce qui porterait son niveau à 8.2 milliards si la diminution de la fertilité amorcée se maintient. sinon cette population atteindra 12 milliards. cette projection pourrait être entièrement révisée par une épidémie majeure de sida, ce que l'on observe déjà dans les pays les plus touchés où la mortalité par sida est évaluée à 15.5 millions d'êtres humains par an. ces évaluations se basent également sur la survenue d'un vaccin bon marché et d'un traitement curatif vers 2015, ce qui malheureusement est très loin d'être assuré.