L’idée du présent ouvrage avait germé le 10 novembre 1989 à paris,
le jour de la chute du mur de berlin, après une discussion avec nicole
grimaud, chercheure au centre d’etudes et de recherches
internationales (ceri-paris).
j’ai donné mon accord à ce projet, car je me suis intéressé à l’histoire
depuis le collège sadiki grâce à mes professeurs ahmed kassab et
andré martel dans les années 1950, puis je me suis rappelé avec
une nostalgie les cours suivis comme auditeur libre à l’institut
d’etudes politiques de la rue saint guillaume à paris dans les années
1960.
cet ouvrage devait être collectif, c'est-à-dire écrit avec nos quatre
mains. nicole grimaud était spécialiste de l’algérie et commençait
à s’intéresser au maghreb arabe dans son ensemble.
nous nous sommes mis d’accord pour compiler les documents en
notre possession après avoir répartis les thèmes de l’ouvrage en six
chapitres principaux, pour recenser la longue liste des documents et
des témoignages qui nous manquaient et qu’il était nécessaire de
compléter. et, il y en avait !
l’année sabbatique que j’ai passée à paris entre septembre 1990 et
juin 1991 m’avait permis d’être accueilli au ceri grâce à l’aimable
invitation de nicole et avec l’accord amical de jean-luc
domenach, directeur du ceri alors.
les collègues du ceri tout comme ceux de la fondation nationale
des sciences politiques nous avaient apporté une aide appréciable
pour préciser de nombreux points, pour retrouver des documents
rares, pour nous mettre sur les bonnes pistes d’investigation sombres
des archives du quai d’orsay à travers les documents diplomatiques
français (ddf) et les archives étatsuniennes particulièrement celles
de foreign relations of united states, notamment pour la période
1955-1957.