Dans cet esprit, chacun conçoit combien la
formation est essentielle, initiale mais continue,
des médecins et de l’ensemble des soignants,
notamment en matière de douleurs et de
souffrance.
c’est pourquoi je vous propose pour
conclure mon propos, de méditer la résonance
historique de ce "discours sur la douleur"
prononcé à l’ouverture des cours d’anatomie et
de chirurgie de l'hospice général des malades
de lyon par marc antoine petit en 1799 (in 1):
« conseil aux jeunes médecins
ô vous pour qui j’ai crayonné cette faible
esquisse de la douleur, élèves dans le plus beau
des arts, que l’étude de ce sentiment pénible
soit l’objet constant de vos méditations et de vos
travaux. songez que la douleur est le fardeau le
plus pesant dont nous ait chargé la nature, qu ‘elle
empoisonne toute les joies et toutes les félicités,
que personne ne veut la supporter longtemps ;
que sera toujours une raison de plus d'empire
que vous aurez sur elle, que vous recueillez de
vos concitoyens l’admiration, le respect et la
reconnaissance plus douce qu 'eux. ne l'appréciez
jamais par ce qu 'elle vous paraît être, mais par
ce que le malade semble souffrir ii n 'est point de
petites douleurs pour celui qui souffre et chacun
veut être plaint. ... prenez toujours conseil de
votre coeur ; lui seul vous apprendra l’art de la
rendre légère... » mais je sais combien le patrimoine islamique
est riche en matière de douleur-souffrance et
combien exigeantes sont la réflexion et l’action de vos concitoyens. ceci va nous permettre un riche
débat d’idées et témoignages.
de ces perspectives, de votre accueil et de votre
attention, je vous remercie chaleureusement.