Dans le cadre des «Tribunes de Beit al-Hikma », cette conférence a été donnée par le grand poète Salah Stétié. Ancien ambassadeur du Liban à l'UNESCO, il est l'auteur de nombreux ouvrages en arabe et en français et d'une poésie qui occupe une place privilégiée dans la littérature francophone.
Intitulé « Raisons et déraisons de la poésie », ce texte aborde les dimensions multiples de la parole poétique et les différents registres dans lesquels elle s'inscrit. «Les plus grands textes de l'humanité, selon Salah Stétié, ceux en qui se trouve engagé (illusoirement ou non, là 'est pas la question), le destin de l'homme dans le sens le plus élevé du terme, là même où se joue le sort de son être, de son âme si l'on veut, sont ceux portés par la poésie, laquelle, peut-être, N'est que le langage de l'homme quand il s'adresse à lui-même comme témoin et comme médiateur de la globalité cosmique ».
«Poésie que le «Livre des Morts » de l'antique Egypte, poésie les Upanishads, poésie la Bible, poésie le Dict de Padma, poésie le Popol-Vuh, poésie les Evangiles, poésie les sourates ontologiques du Coran ».
«Avant d'être le fils de ses parents, l'homme est le fils de la parole: il est couronné des perles de la poésie comme dans sa vulnérabilité merveilleuse, la rose embrouillée du très petit matin ».