Mots clés

#La révolution tunisienne 2011 les femmes du tunisie la culture et la méditerranée panorama d’écrits en langue française littetrature francaise de xvii s

La Plume Vagabonde

Alia Baccar Bornaz
Récit autobiographique Littérature

Détails de la publication

ISBN
978-9973-49-228-9
Maison d’édition
L'Académie tunisienne ( Beït al-Hikma )
Collection
Autre
Date de publication
2022
Nombre des pages
348
Langue
Français
Titre Page début Page fin Etat Actions
PANORAMA 13 48 Published
PRESENTATIONS D’OUVRAGES 49 70 Published
PREFACES ET INTRODUCTIONS LITTÉRAIRES 71 90 Published
FEMMES DE TUNISIE 91 130 Published
LA REVOLUTION DU JASMIN 131 166 Published
DES LIEUX ET DES CULTURES 167 204 Published
ET VOGUE LA GALERE 205 246 Published
LITTERATURE FRANCAISE DU XVIIe S. 247 296 Published
HOMMAGES AUX DISPARU(E)S 297 330 Published
ESQUISSE BIOGRAPHIQUEALIA BORNAZ BACCAR 331 348 Published

Par la variété de son contenu, le livre révèle la bi-culturalité de son auteur et dévoile son attachement à l’héritage pluriel de la tunisie, tout en étant lié aux valeurs universelles. c’est ainsi qu’alia bornaz baccar nous convie à un voyage dans le temps et dans l’espace d’où l’intérêt de sa lecture. très attachant par la diversité d’auteurs, d’époques, de lieux, et de sujets abordés, il établit un lien intime entre différents genres. sa démarche interdisciplinaire et transhistorique enrichit sa bibliographie. la pluralité des sujets abordés ne peut être qu’un apport bénéfique pour les chercheurs à l’affût de toute nouvelle connaissance. ils sont pour le lecteur en général et l’étudiant en particulier des trésors qui pourront nourrir leurs curiosités, leurs études et leurs enquêtes.

Préface

La crise sanitaire que le monde traverse fait que je n’ai plus croisé alia baccar bornaz depuis quelque deux ans, mais je n’ai même pas à fermer les yeux pour la voir devant moi, qui me parle et m’appelle, tandis que monte à ma mémoire un des plus sublimes poèmes de françois cheng : « … toute beauté pure rencontre / toute rencontre pure présence » – tant sa personnalité est riche et attachante. je l’ai d’abord connue par ses publications, notamment le livre tiré de sa thèse de doctorat d’état : la mer, source de création littéraire en france au xviie siècle. je la rangeais alors au nombre des excellents spécialistes du grand siècle, et me figurais que ce statut suffirait à remplir sa carrière – chacun sait combien, dans les universités françaises du moins, les spécialisations sont étroites. quant à notre pleine rencontre, elle date du colloque qu’elle a organisé et présidé à tunis, université de la manouba en mars 2002, dans le cadre du cir 17 (centre international de rencontres sur le xviie siècle dont alia baccar était membre du conseil d’administration.) il s’agissait de son viie colloque ; le thème en était l’afrique au xviie siècle. mythes et réalités, mais au fil de ses interventions, j’ai commencé à comprendre que le champ de recherche de notre collègue était beaucoup plus vaste et diversifié que cela : la tunisie, les échanges séculaires entre les deux bords de la méditerranée… et je n’étais pas au bout de mes découvertes : plus largement, les relations occident-orient dans la littérature française, les récits de voyage et la méditerranée, la femme dans la société et la littérature tunisiennes (à titre d’exemple, l’ouvrage dédié à sa parente : rafiâ bornaz, une militante tunisienne sous le protectorat français, la tunisie tout entière, dans son passé et son présent (la « révolution du jasmin » et ce qui l’a suivie), le cinéma, autour de kalthoum bornaz, cinéaste dramatiquement disparue il y a quelques années, son ouvrage, kalthoum bornaz l’étoile à la recherche du fil perdu, paru en 2017, a été couronné l’année suivante par le prix du credif. nous avons affaire à un chercheur de grande envergure, aux curiosités multiples, attentif à « l’autre » tout en étant tunisienne dans toutes ses fibres. les collègues et disciples d’alia baccar ont reconnu ces qualités en lui offrant un volume de mélanges : carthage au cœur de la méditerranée. littérature, civilisation, interculturalité (publi. de l’université de tunis el manar, 2015). j’ai eu le plaisir et l’honneur d’y produire quelques pages sur la sophonisbe de corneille. mais dans notre métier, il ne suffit pas d’être un chercheur, si brillant soit-il : encore faut-il savoir enseigner (je veux dire véritablement enseigner, c’est-à-dire transmettre ce que l’on a appris et découvert, et savoir échanger. or alia baccar a la passion de l’enseignement. celle-ci ne s’est jamais émoussée, de ses débuts en 1971 jusqu’à la prestigieuse faculté des lettres de la manouba (1972-2006). dans cette maison, et dans la plupart des universités du pays, professeure respectée de tous, elle assuma des cours de maîtrise, d’agrégation (on n’oubliera pas qu’elle fut en 1999 membre fondateur du jury national du concours de l’agrégation de langue et littérature françaises), de master ; elle forma de nombreux doctorants. dans le même temps, elle exerça en tant que « visiting professor » aux états-unis, en italie, en norvège, en turquie, en espagne… professeure émérite, elle conserve une activité intense, répondant à l’invitation de ses anciens étudiants : hammamet, jendouba, kairouan, sousse, sfax, gafsa, douz, houmt-essouk à djerba…(il y a quelques années à peine, elle allait régulièrement à l’école normale supérieure de tunis pour dispenser aux agrégatifs un cours sur le véritable saint genest de rotrou) ; on la rencontre à nouveau aux états-unis, mais aussi au portugal ou encore au sénégal… rares sont les universitaires qui, une fois retraités, sont accueillis ainsi un peu partout dans le monde ! quant à son aptitude aux échanges, j’évoquerai simplement les occasions dans lesquelles j’ai été à la fois témoin et acteur : nous nous sommes retrouvées à nancy, en 2003, lors d’un colloque de l’adirel, dont j’étais la présidente fondatrice, sur « les grandes peurs », et encore en 2006 à miami, à l’occasion du colloque « the 20th century french and francophone studies », organisé par notre collègue ralph heyndels. c’est ainsi que de solides liens d’estime et d’amitié se sont établis entre nous ; j’ai notamment pu grâce à alia être invitée à parler à l’école normale supérieure de tunis, ainsi qu’à l’académie beït al-hikma. arrêtons-nous à cette dernière : fondée en 1983, siégeant dans le superbe palais beylical de carthage, l’académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts est probablement le plus haut lieu de savoir et de culture du pays. si les sciences humaines y ont parfois dans le passé été négligées, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. en être membre est l’honneur dont rêve tout universitaire de premier plan. or alia baccar est depuis 2012 membre actif de son conseil scientifique. comme elle l’a fait à l’université, elle ne ménage ni ses compétences ni son temps pour contribuer à l’image de beït al-hikma, lieu d’une recherche de qualité sur des sujets essentiels, notamment la riche histoire tunisienne – je crois n’avoir pas dit déjà, sans doute parce que cela va de soi, qu’alia baccar est une véritable patriote. en matière d’échanges, un autre point mérite à mes yeux l’admiration : en 1989, elle a fondé l’atmopa (association tunisienne des membres dans l’ordre des palmes académiques), dont elle est aujourd’hui encore la présidente. grâce à son impulsion, un jumelage avec les côtes d’armor (amopa 22) a vu le jour en 2009, consolidant la poursuite du dialogue de part et d’autre de la méditerranée. aujourd’hui, la professeure alia baccar nous offre le fruit des travaux qu’elle a réalisés pendant la crise sanitaire – celle-ci aurait pu la plonger dans l’inactivité, mais il n’en a rien été. elle a réuni une cinquantaine de textes qui nous invitent à un voyage dans le temps et dans l’espace. par la diversité des sujets et des genres réunis, par la cohésion qu’elle a néanmoins su y faire régner, la plume vagabonde d’une rive à l’autre, d’une culture à l’autre permet de suivre le parcours de l’excellent chercheur et de l’éminente professeure qu’elle est. merci alia ! madeleine bertaud pr émérite de l’université de lorraine présidente d’honneur de l’adirel (association pour la diffusion de la recherche littéraire)

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