Mots clés

#Art et espace public : nécessité #enjeux ou défi ?

Art et Espace Public : Nécessité, Enjeux Ou Défi ?

Wafa Abida khaled Abida
Architecture urbanisme et beaux-arts

Détails de la publication

ISBN
978-9973-37-932-0
Maison d’édition
CPU : Centre de publication universitaire
Collection
Architecture, urbanisme et beaux-arts
Date de publication
2017
Nombre des pages
170
Langue
Français

La problématique de “ l’art et l’espace public ” est récente dans l’histoire contemporaine de la tunisie. depuis l'expérience insurrectionnelle débutée en décembre 2010, un nouveau rapport à l'espace public, l’espace de l’état, exprimé par les actions de libération, d’occupation et d’appropriation est apparu. il serait de la tâche de l'artiste et du designer aujourd'hui de placer la notion d'espace public dans le cadre de ses interrogations et pratiques artistiques. à cette mission, à la fois noble et lourde à soulever, s'ajoute une seconde, pas moins nécessaire et importante : la nécessité de décentralisation des domaines artistique et culturel à l’ère postrévolutionnaire. désormais, sortir l’expression artistique des cimaises de la galerie, amener l’art dans les rues de la ville, aller à la rencontre des habitants, des gens ordinaires qui 'ont pas accès aux oeuvres artistiques - y compris les étudiants d’arts dans la tunisie profonde - est le but ultime de la première session du “ festival international de l’art, de la jeunesse et de la cité au nordouest ”. réfléchir aux liens étroits qui peuvent se tisser entre le citoyen ordinaire et l’art dans l’espace public - quant à leurs enjeux socioéconomiques et leurs défis politico-culturels - constitue la problématique fondamentale des actes du premier colloque international de ce festival. donner "un cadre", à la fois réflexif et appliqué, à la question de "l’art et l’espace public : nécessité, enjeux ou défis ?" est une aventure culturelle inédite dans le nord-ouest tunisien, voire même, dans la plus grande partie du territoire intérieur de la tunisie profonde. c’est une aventure qui part de rien, à savoir que le 1% artistique légalement attribué à la commande publique en tunisie et la création de festivals mettant en oeuvre l’art dans la rue n’a jamais eu lieu dans ces régions intérieures déshéritées et assoiffées de culture.

Préface

La problématique de “ l’art et l’espace public ” est récente dans l’histoire contemporaine de la tunisie. depuis l'expérience insurrectionnelle débutée en décembre 2010, un nouveau rapport à l'espace public, l’espace de l’état, exprimé par les actions de libération, d’occupation et d’appropriation est apparu. il serait de la tâche de l'artiste et du designer aujourd'hui de placer la notion d'espace public dans le cadre de ses interrogations et pratiques artistiques. à cette mission, à la fois noble et lourde à soulever, s'ajoute une seconde, pas moins nécessaire et importante : la nécessité de décentralisation des domaines artistique et culturel à l’ère postrévolutionnaire. désormais, sortir l’expression artistique des cimaises de la galerie, amener l’art dans les rues de la ville, aller à la rencontre des habitants, des gens ordinaires qui 'ont pas accès aux oeuvres artistiques - y compris les étudiants d’arts dans la tunisie profonde - est le but ultime de la première session du “ festival international de l’art, de la jeunesse et de la cité au nordouest ”. réfléchir aux liens étroits qui peuvent se tisser entre le citoyen ordinaire et l’art dans l’espace public - quant à leurs enjeux socioéconomiques et leurs défis politico-culturels - constitue la problématique fondamentale des actes du premier colloque international de ce festival. donner "un cadre", à la fois réflexif et appliqué, à la question de "l’art et l’espace public : nécessité, enjeux ou défis ?" est une aventure culturelle inédite dans le nord-ouest tunisien, voire même, dans la plus grande partie du territoire intérieur de la tunisie profonde. c’est une aventure qui part de rien, à savoir que le 1% artistique légalement attribué à la commande publique en tunisie et la création de festivals mettant en oeuvre l’art dans la rue n’a jamais eu lieu dans ces régions intérieures déshéritées et assoiffées de culture. l'art dans l'espace public, l'art et l'espace public, peut-il être l'occasion d'expériences esthétiques et éthiques communes ? l’acte de faire exister des formes d’art dans les rues, les places et les recoins de la ville, pourrait-il se présenter comme uneoccasion de partage entre habitants, artistes et étudiants d’art ? la ville pourrait-elle être un lieu d’investigation par les arts ? chacun des intervenants dans les ateliers de création ou sur le podium des conférences a cherché des réponses singulières à cette bousculade de questions qui a peuplé la première session du "festival international de l’art, de la jeunesse et de la cité au nord-ouest". des conférenciers venus du canada, de l’australie, de l’italie, de la france, de l’egypte, de l’algérie et de la tunisie ont essayé tous d’éclairer les problématiques suivantes : - l’art et la ville au temps du colonialisme et des indépendances. - comment l’artiste adopterait-il la rue comme espace possible d’expression et d’expérience sensibles à mettre en commun avec les habitants et les passagers? - le public adopterait-il le travail de l’artiste ? quelles formes prendrait cet acte d’adoption (participation, simples observations, etc.) ? - quel art pour quelle ville ? - interférences de l’art contemporain et la ville. - si l’on considère internet et les réseaux sociaux comme des espaces publics, quel type de création est-il possible dans ces espaces qui permette de partager une expérience collective à travers l’interaction entre le (les) spectateur(s) et l’oeuvre ? - comment inscrire cette création dans le nouvel espace politique et culturel créé par la révolution ? par ailleurs, nous avons vu dans les ateliers de sculpture marbrière des artistes qui luttent avec des blocs de pierres, provenant de la région, pendant une quinzaine de jour. d’autres ont choisi la voie de la formation des cadres de la jeunesse pour assurer la pérennité de cette action et inciter les formateurs à reprendre l’exercice avec les enfants et les adolescents qui fréquentent les lieux destinés à la diffusion de la culture et de la créativité chez les jeunes. on a essayé, également, de semer quelques graines chromatiques sur cette terre de germination fertile dans les ateliers d’arts plastiques que nous avons réservés aux enfants des écoles rurales.les étudiants de l’institut supérieur des arts et métiers de siliana ont passé des heures entières dans l’atelier de bijouterie pour confectionner en cuivre une éblouissante série de plaques martelées reproduisant les sites archéologiques qui tatouent l’histoire de notre chère tunisie. et par un geste élégant et généreux, monsieur le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a choisi de glorifier leurs efforts par l’acquisition de toutes leurs pièces en vue de les offrir, comme cadeaux prestigieux, à ses visiteurs étrangers. le plus remarquable dans le déroulement de cette première session du festival, c’est l’enthousiasme et l’énergétisme éprouvés par tous les protagonistes de la scène qui ont contribué à cette action culturelle, en commençant par les artistes et les conférenciers jusqu’à arriver aux gestes glorieux des officiels. d’ailleurs, le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, à travers sa délégation régionale de siliana, n’a hésité aucun instant pour animer artistiquement les soirées de notre festival par l’organisation de concerts de musique et des pièces de théâtre d’envergure internationale. le ministère de la jeunesse et du sport n’a pas épargné ses efforts pour accueillir nos professionnels et leur ouvrir ses locaux pour former les cadres de jeunesse. nous remercions, enfin, tous les partenaires qui nous ont aidé de près ou de loin dans l’instauration de cette première session et nous veillerons à ce que cette collaboration perdure pour la floraison de l’art et de la culture dans ces zones éloignées de la tunisie.

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