Mots clés

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La Femme et Son Environnement, Sa Priorité…

Amel Mamlouk Wahid Ferchichi Leila Chikhaoui Soukeina Bouraoui
Sciences juridiques et politiques

Détails de la publication

ISBN
978-9973-37-962-7
Maison d’édition
CPU : Centre de publication universitaire
Collection
Sciences juridiques et politiques
Date de publication
2018
Nombre des pages
743
Langue
Français
Titre Page début Page fin Etat Actions
Droit privé 15 210 Published
Droit public et science politique 211 390 Published
Droit de l`Environnement 391 743 Published

La décision d’introduire dans la pratique centenaire une nouveauté. ils filmèrent un entretien avec elle et me firent l’honneur de me charger de m’en inspirer afin de rédiger une présentatio

Préface

Leila chikhaoui et wahid ferchichi, les maîtres d’oeuvre des à mélanges offerts la professeure soukeina bouraoui, en symbiose avec la manière de faire de la récipiendaire, prirent la décision d’introduire dans la pratique centenaire une nouveauté. ils filmèrent un entretien avec elle et me firent l’honneur de me charger de m’en inspirer afin de rédiger une présentation à cet ensemble de travaux rédigés et publiés en son honneur. une tâche fort délicate, puisqu’il fallait à la fois éviter d’en faire un bilan de ses réalisations et succès, finalité d’un curriculum vitae qui reste une liste sans âme ; ou encore de lier, sans doute au prix de quelques acrobaties intellectuelles, le contenu de l’ouvrage à la carrière de la récipiendaire. il me restait donc à parler de soukeina bouraoui, que j’ai le plaisir de connaître depuis plus de trente années et que j’ai toujours admirée pour sa capacité à fédérer et rapprocher les personnes qui l’entourent en leur dispensant des encouragements leur permettant de réaliser leurs propres projets. c’est aussi une universitaire, parmi les rares de notre famille, que l’on peut qualifier de fondatrice … pour essayer de présenter soukeina bouraoui, je dirais que c’est avant tout une femme de sentiments, puisque sa vie tourne autour de plusieurs amours : l’université qui est sa vocation et sa famille, la femme dans laquelle elle a toujours cru et qui a été l’objet de sa lutte et enfin l’environnement dont elle a fait sa spécialité et sa passion. trois amours qui se sont développés chez elle grâce à l’amour dispensé par sa famille de sang.la femme dans laquelle elle a toujours cru et qui a été l’objet de sa lutte et enfin l’environnement dont elle a fait sa spécialité et sa passion. trois amours qui se sont développés chez elle grâce à l’amour dispensé par sa famille de sang. une universitaire accomplie, donnant sans compter en demeurant ouverte elle débute l’entretien en se présentant comme une « citoyenne tunisienne » qui s’affirme naturellement universitaire, qualité qui l’emporte sur la première, comme confirmé par le temps consacré, pendant la durée de l’entretien, à traiter les souvenirs qu’elle en garde. un(e) vrai(e) universitaire est celui ou celle qui n’exerce pas cette mission comme un travail, mais qui y trouve le sens de sa vie et s’y donne corps et âme. la preuve en est qu’elle se présente comme telle « même si elle n’exerce plus » car elle « pensait longtemps que sa vie était l’université » même si elle a réalisé plus tard qu’on pouvait avoir « des vies complémentaires non contradictoires ». c’est une vocation qui l’a profondément marquée au point de façonner sa nature et de guider ses rapports avec son entourage.soukeina bouraoui a entamé sa carrière universitaire en qualité d’enseignante contractuelle à paris saint maur, où elle « contracta le virus » de l’université : « une vocation qui vous convainc chaque jour de dépasser vos limites pour donner le maximum de vous-même sans calcul et sans attendre rien en retour », selon ses termes... comme tous les universitaires de valeur que j’ai côtoyés, elle compare la séance d’enseignement à la prestation sur scène d’un acteur, avec pour fidèle compagnon le trac qu’elle apprit à dépasser avant de se lancer, en tirant sur une cigarette… cette vocation fait tout passer dans la vie d’un(e) universitaire au second plan et soukeïna se souvient ainsi avoir vécu « sa grossesse sans s’en rendre compte », tellement prise par la passion qui l’animait. de retour en tunisie, elle y retrouve, non pas des collègues, qualité tellement froide et professionnelle, mais des « amis » avec lesquels elle partagera une vie. celle animée par des tunisiens et des français autour d’activités diverses, colloques, déplacements mais surtout la préparation du concours d’agrégation lancé par le doyen du « campus » de l’époque, le professeur sadok belaïd. des souvenirs relatés avec une pointe de nostalgie, car relatifs à des « moments très forts animés par l’enthousiasme de la construction où la division n’avait pas sa place. un travail très sérieux mais dans la joie de vivre ». quand elle parle de la faculté mère « c’est un amour et une amitié très profonde parce qu’entièrement désintéressés. c’est ce qui est extraordinaire, toutes mes années, toutes ces amitiés, ça n’était jamais avec un calcul. il n’y a jamais été question d’argent ». la description de cette ambiance nous donne l’impression qu’elle parle d’une famille, où les obligations et les charges sont certes pesantes, mais deviennent supportables grâce aux sentiments partagés par ses membres et leur soutien réciproque. un auteur affirmait dans ce sens que « les amis, c'est une famille dont on a choisi les membres ». soukeina bouraoui a choisi ses amis pour en faire sa famille, celle élargie pour laquelle elle a toujours gardé grande ouverte la porte de sa famille de sang, de son domicile et de son travail en-dehors de l’université. les membres d’une famille s’influencent mutuellement et c’est ainsi que soukeïna évoque le rôle joué par le défunt mohamed charfi, celui des doyens sadok belaïd ou yaadh ben achour, lequel, en plus d’être universitaire, est à ses yeux un « penseur ». certains marquent à jamais une personne, comme cela a été le cas pour elle du défunt doyen abdelfattah amor. certains peuvent être « difficiles avec vous », dit-elle, « mais vous les respectez », comme habib ayadi. d’autres ont été des compagnons de route comme le défunt farouk mechri, mais aussi ali mezghani, youssef knani ou la doyenne kalthoum meziou, une femme extraordinaire. d’autres, à l’image du doyen mohamed salah ben aïssa ou de mohamed midoun, ont toujours été là, présents, partenaires de grande valeur humaine et scientifique.vouloir oublier en citant les noms » elle n’omet pas rafaa ben achour, un « grand coeur », mais aussi le doyen lotfi chedly, souheïma ben achour, monia ben jemia, sana ben achour, chawki gaddes ou amel mamlouk, la discrète. mais sa famille ne se limitait pas aux enseignants, elle cite l’administration de la faculté avec si abdallah boubaker, son secrétaire général, ou thouraya bacha. une grande famille, avec les membres de laquelle elle vivait, échangeait et construisait sans calcul. cette famille, l’université, « a fourni des gens de très haut niveau » conclut-elle. elle en est fière comme on l’est des membres de sa famille. la première qualité d’un(e) universitaire, c’est celle d’être ouvert. il/elle ne peut vivre dans une tour d’argent déconnecté du milieu dans lequel il/elle baigne. s’il/elle se cloître, il/elle perd tout sens de la réalité. dans ses propos, elle répète cette expression à plusieurs reprises : « je me suis ouverte aux thèmes sur lesquels elle travaillait » en parlant de delmas marty ; « j’adhérais à cette idée car j’avais l’esprit ouvert » en citant belaïd et charfi ; « je suis toujours ouverte aux alternatives » en citant l’encadrement d’abdallah cissé dans sa thèse sur la transaction, « je suis assez ouverte et transparente ». elle déclare aussi qu’elle a « eu la chance de s’être toujours trouvée dans des milieux ouverts ». elle va jusqu’à qualifier cela de « culture de l’ouverture et de la pluridisciplinarité ». une qualité qui permet à l’universitaire de réaliser sa mission en restant perméable aux inputs de son environnement. n’a-t-on pas affirmé qu’un esprit ouvert permet de mieux comprendre et d’apprendre davantage ? soukeina bouraoui en a fait un principe de vie. pour preuve, son implication en mai 2017 dans le workshop sur l’identité et la vie privée, organisé à tunis par le rapporteur spécial des nations unies sur la vie privée, à l’occasion duquel elle a été amenée à aborder – et maîtriser - de nouveaux concepts, tels que la protection des données, pour les plaquer sur sa spécialité, la femme. comme d’habitude, elle a parfaitement réussi sa prestation, suscitant l’admiration des participants. l’universitaire a aussi une spécialité et pour soukeina bouraoui, c’était loin d’être un choix quand elle opta pour le droit privé, cela « coulait de source », déclare-elle. en effet, cette voie était perçue comme celle royale, ouvrant la porte à la magistrature et au barreau. une profession qu’elle n’exercera jamais, tellement prise par sa vocation d’universitaire, même si elle rêvait, enfant « d’être avocate pour défendre la veuve et l’orphelin, les innocents ». des sommités du droit privé et plus spécialement du droit pénal l’ont marquée. elle cite les noms des professeurs vouin et mireille delmas marty, ses directeurs de thèse, mais aussi gérard farjat. son évolution dans la spécialité est bien résumée par ses propos, lorsqu’elle la qualifie de « fil de sa vie » qui l’a conduite : « du droit civil au droit pénal, du droit pénal au droit économique

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