Mots clés

#Origines des arabo-sémites démythification du sionisme les canaan arabe la syrie et la palestine premier millénaire aec l'histoire des juifs dans le monde arabe invasion assyrienne du royaume d'israëlen 722 aec l'invasion babylonienne du royaume de juda en 586 aec le racisme sioniste

Aux Origine de la Nation Tome 2

Rafik Boukhris
Histoire et géographie

Détails de la publication

ISBN
978-9938-14-561-8
Maison d’édition
L'Académie tunisienne ( Beït al-Hikma )
Collection
Autre
Date de publication
2018
Nombre des pages
720
Langue
Français
Titre Page début Page fin Etat Actions
3ème ET 2éme MILLENAIRE AEC . SYRIE-PALESTINE 31 31 Published
Ch 1 : POPULATIONS, PREMIERES CITES-ETATS, INVASION DES AMOURROU 31 51 Published
Ch 2 : PRINCIPAUTÉS AMORRITES, ACHEENS, HEURTS ENTRE HITTITES ET HOURRITES 52 89 Published
Ch 3 : L'EGYPTE EN SYRIE-PALESTINE ET LE CONFLIT ENTRE EGYPTIENS, HITTITES, HOURRITES 90 111 Published
Ch 4 : LES PEUPLES DE LA MER AU MACHREQ ET EN EGYPTE 112 140 Published
Ch 5 : ARAMEENS (HABIROU-HEBREUX) AU LIBAN ET EN PALESTINE ET LEUR DOMINATION PAR L'EGYPTE 141 164 Published
Ch 6 : APRES LE CHAOS DE 1200 AEC : PRINCIPAUTÉS ARAMEENNES DE SYRIE- 165 197 Published
Ch7 : APRES LE CHAOS DE 1200 AEC : PRINCIPAUTES ARAMEENNES D'ISRAEL/JUDA 198 236 Published
Ch 8 : CIVILISATION DE CANAAN : VILLES PORTUAIRES, ET INCAPACITE DE S'UNIR 237 268 Published
Ch 9 : CIVILISATION DE CANAAN : POPULATION, ECONOMIE, ET LA MER 269 292 Published
Ch 10 : CIVILISATION DE CANAAN : ALPHABET, CULTURE, RELIGION 293 346 Published
Ch 11 : TORAH/BIBLE : TIMELINE HISTORIQUE ET MYTHES BIBLIQUES 348 385 Published
Ch 12 : TORAH/BIBLE : LES PATRIARCHES, JOSEPH, MOÏSE ET L'HISTOIRE 385 409 Published
Ch 13 : TORAH/BIBLE : HEBREUX, L'EXODE, LA CONQUÊTE, ET L'HISTOIRE 410 440 Published
Ch 14 : TORAH/BIBLE : GRAND ISRAËL, DAVID, SALOMON ET L'HISTOIRE 441 465 Published
Ch 15 : TORAH/BIBLE : EZRA ARRIVE A UN JERUSALEM POLYTHEISTE 466 485 Published
Ch 16 : EZRA VEUT MOTIVER LES JUIFS ET CREE A PARTIR DU ZOROASTRISME UNE ETHNO-RELIGION 486 513 Published
Ch 17 : LES PASSIONS D'EZRA : ERETZ YI5RAËL ET UNE ETHNO-RELIGION 513 530 Published
Ch 18 : LES PASSIONS D'EZRA : LE RACISME SIONISTE 531 573 Published
Ch 19 : L'UBIQUITE DU CLANISME ET LE RACISME SIONISTE 574 607 Published
LE RACISME SIONISTE AUJOURD'HUI, DEMAIN, ET SA « GENETIQUE ».... 608 657 Published
EPILOGUE 658 699 Published

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Préface

En ces débuts du vingt et unième siècle où la spécialisation à outrance imposée par les progrès fulgurants de la science aboutit à une inculture phénoménale des élites en dehors du champ de leur spécialité, quel bonheur d'être en présence d'un humaniste authentique. car le docteur rafik boukhris est le représentant d'une espèce de dinosaures dans cette jungle de prétendus savants qui ne sont même pas conscients de leur ignorance. il fut un temps où le médecin, à l'instar de râzî, d'ibn sinâ, d'ibn rushd et de leurs nombreux semblables, était appelé hakîm (sage) parce qu'il était également versé dans la philosophie, la physique, les mathématiques, la musique et toute sorte de savoirs disponibles à son époque. or, notre auteur, endocrinologiste éminent, N'a rien à envier à ses illustres prédécesseurs. la lecture des deux épais volumes déjà édités, d'une série de quatre, consacrés aux origines des arabo-sémites et aux origines de la nation, témoigne amplement de l'étendue de la culture de l'auteur, qui trouve sa confirmation dans le présent livre 2 centré sur canaan l'arabe et la démystification du sionisme. les dix-neuf chapitres que comporte ce livre partent du deuxième millénaire avant l'ère courante pour aboutir au sionisme d'aujourd'hui en passant par les principautés amorrites, les hittites, les hourrites, les egyptiens et les araméens, et se concentrent au premier millénaire aec sur la syrie et la palestine. ce 'est point par simple intérêt historique que cette contrée intéresse notre auteur, mais dans le souci de rétablir une vérité tellement détournée et défigurée par le texte sacralisé de la torah que des millions de croyants dans le judaïsme et le christianisme ont pris les mythes qu'elle comporte pour des réalités incontestables, avec les conséquences dramatiques que l'on sait, notamment depuis la création de l'entité sioniste et l'occupation par les juifs de la palestine en se référant à ces « mythes illégitimes » selon l'expression de françoise smyth florentin. le premier des ces mythes, censé être le plus ancien et se rapportant à moïse, fait de cette figure le fondateur du judaïsme, du culte rendu à yahvé et des nombreuses prescriptions qui lui sont révélées sur le mont sinaï. mais on sait aujourd'hui avec certitude que le « cycle de moïse » dans la bible est postérieur dans sa formation à celui de jacob, et que celui d'abraham, considéré chronologiquement comme le plus ancien, est en fait celui dont la rédaction est la plus récente. en effet, il s'agit d'une reconstruction de l'histoire du peuple juif à partir d'éléments qui 'ont strictement rien à voir avec la réalité historique telle que nous la concevons aujourd'hui. tout le récit de l'exode, de la traversée miraculeuse de la mer rouge et des exploits guerriers et sanguinaires de josué, est un phantasme 7 que les recherches archéologiques et les documents d'époque démentent de bout en bout. et ni david, ni salomon, décrits dans la bible comme des monarques richissimes et puissants, ne l'étaient le moins du monde, ni leur royaume exigu ne dépassait les frontières d'une petite principauté de quelques kilomètres carrés entourée de vastes et puissants empires. ce sont là, dirait-on, des évidences établies par la recherche historique contemporaine, y compris par des historiens juifs qu'on ne peut soupçonner d'antisémitisme. et pourtant les mythes ont la vie dure et continuent de façonner les idées et l'imaginaire non seulement des sionistes mais également des chrétiens fondamentalistes et de larges secteurs de la population dans les pays occidentaux. en outre, ils alimentent cette notion raciste de peuple élu qui'peut se permettre de nier les droits les plus élémentaires de tous ceux qui 'appartiennent pas à son cercle fermé. l'auteur essaie d'ailleurs de comprendre cette attitude sans naturellement la justifier. il trouve son explication dans l'exaspération de l'identité juive après des épreuves historiques : après l'invasion assyrienne du royaume d'israël en 722 aec et la dispersion de ses habitants dans l'empire assyrien, et après l'invasion babylonienne du royaume de juda en 586 aec et la déportation de la fine fleur de ses princes et de son élite. il voit même une similitude entre ces épreuves et les malheurs qui les ont frappés lors du nazisme. en tout état de cause, il est établi que les juifs vivant dans le monde arabe, et particulièrement au maghreb, sont des arabes ou des berbères autochtones convertis au judaïsme, et que les juifs de l'europe centrale ont adhéré à cette religion suite à la conversion de leurs souverains, comme c'était la règle un peu partout dans l'histoire ancienne, le judaïsme ne cessant d'être une religion prosélyte que depuis le deuxième siècle, lorsque le christianisme a pris le relai du prosélytisme. on est bien loin d'une « race » pure qui s'est disséminée et a formé une diaspora homogène et pratiquant l'endogamie la plus stricte après la destruction du temple de jérusalem par titus en 70 de l'ère courante. après avoir suivi pas à pas les péripéties par lesquelles sont passées la syrie/palestine, la mésopotamie, l'egypte, la crète et toute la région autour de la méditerranée, ainsi que le déroulement des conquêtes menées par les différents souverains des empires qui les convoitaient, et les déboires des peuples qui les habitaient, l'auteur a concentré son intérêt sur les conditions d'émergence de l'idéologie qui a trouvé son expression dans la torah et qui est à l'origine du particularisme juif se muant en racisme exclusiviste. sa lecture des événements qui ont suivi la conquête babylonienne au sixième siècle aec l'a amené à la conclusion que c'est le scribe ezra/esdras - le uzayr du coran--, influencé par le zoroastrisme qu'il a connu à babylone, qui est le rédacteur du texte sacralisé ensuite sous le nom de torah, dont les cinq premiers livres, le pentateuque, avant que ne 8 leur soient ajoutés d'autres compilations dont notamment les prophètes, constituent la référence sacrée des juifs et des chrétiens. cette thèse très fouillée et finement démontrée pourrait prêter à controverse. les spécialistes contemporains de l'exégèse vétérotestamentaire ne seraient pas d'accord avec dr boukhris sur la responsabilité d'un auteur unique. ils soutiendraient plutôt qu'il s'agit d'une oeuvre collective s'étalant sur au moins deux siècles et due à plusieurs auteurs anonymes. il 'en demeure pas moins qu'une bonne partie de cette oeuvre reflète des préoccupations situées bel et bien chez les juifs rentrés de babylone par la grâce de cyrus et soutenus par le pouvoir babylonien. que la torah soit en définitive l'oeuvre d'ezra ou de plusieurs auteurs, et que le talmud en ait fait une lecture littéraliste, cela ne change rien à la constitution sur sa base du sionisme d'hier et d'aujourd'hui et à la conviction intime qu'elle a implanté chez les juifs d'être le peuple élu supérieur à tous les autres sans distinction. l'auteur est par ailleurs parfaitement conscient de la supériorité militaire actuelle d'israël, et de la faiblesse des arabes divisés et soumis à des systèmes anachroniques claniques et despotiques sous couvert religieux, mais son ouvrage témoigne d'un optimisme à toute épreuve nourri par les leçons d'une histoire longue et tumultueuse et par les enseignements tirés de la psychologie, de l'anthropologie et de la démographie comme de la science politique. ce qui lui permet d'affirmer en toute lucidité que le racisme juif et son idéologie sioniste 'ont pas d'avenir. ecrit d'une plume alerte, le livre très riche à tous égards qui est entre les mains du lecteur donne à celui-ci l'impression de lire un roman où les héros se mêlent aux comploteurs et où la trame du récit 'est point ennuyeuse malgré la somme vertigineuse de détails qui y sont relatés. ne serait-ce qu'à ce titre il mérite d'être lu et diffusé aussi largement que possible. espérons qu'il trouvera bientôt un traducteur en anglais pour toucher le maximum de public dans le monde, et en arabe pour que les jeunes générations accèdent à un savoir qui les concerne au premier chef. pour toutes ces raisons, l'académie tunisienne beit al-hikma s'enorgueillit de compter dr rafik boukhris parmi ses membres qui font honneur à l'élite tunisienne et la placent très haut sur le podium de l'érudition, du courage intellectuel et du militantisme le plus noble.

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