Au terme de cette étude nous pouvons constater que les
médecins arabes, qui se sont inspirés dans un premier temps de la
médecine grecque, ont largement contribué au progrès de la
médecine notament:
- en réalisant de nombreuses découvertes cliniques et en
individualisant de nombreuses maladies,
- en inventant à leur tour de nouveaux médicaments,
- en confectionnant de nombreux instruments opératoires
révolutionnant ainsi la chirurgie. des techniques opératoires très
modernes pour l’époque ont ainsi vu le jour,
- en créant les hôpitaux plusieurs siècles avant l’occident,
le premier hôpital ayant été construit à bagdad par haroun al-
rachid. au x4”* siècle, il y avait au moins un hôpital dans chaque
ville arabe et les médecins se déplaçaient dans les campagnes
pour soigner les paysans. les séjours à l’hôpital étaient gratuits
de même que les consultations et les visites médicales chez les
paysans et les pauvres,
- en introduisant la notion de médecine globale, c’est à
dire qui s’intéresse au corps et à l’âme,
- en donnant une grande importance à l’hygiène de vie et
à la médecine préventive; l’effort consenti par le pouvoir à l’approvisionnement
des villes et des villages en eau potable était
d’ailleurs remarquable. cette importance de l’hygiène est même
citée dans le coran,
- en développant l’ophtalmologie, qui est l’une des branches
médicales où les arabes ont excellé, tant dans le domaine
théorique que dans le domaine pratique. les arabes utilisèrent de
nombreuses plantes à usage oculaire, et notamment le camphre, l’ambre et le musc.
la médecine, arabe, qui rayonnait sur le monde durant
plusieurs siècles, avait par ailleurs un caractère interconfessionnel
et se pratiquait dans un esprit de grande liberté.
cette étude, longue et fastidieuse, n’est point une méditation
morose sur les ruines d’un passé révolu, bien au contraire,
elle vise à faire appel aux descendants d’arrazi, d’al majoussi,
d’ibn sina, d’ibn rochd, d’ibn zohr, d’ibn al jazzar, d’ibn
nafis, d’ibn toufail et de tant d’autres, à un réveil et à une prise
de conscience, en vue de participer aux progrès actuels des sciences,
pour le plus grand profit de l’humanité. nous espérons qu’ils
la serviront avec la même foi que leurs aïeux qui, loin de l’obscurantisme
moyenâgeux régnant ailleurs à la même époque, ont
été les protagonistes d’une brillante civilisation.