Mots clés

#Marche du travail et hystérésis du chômage en tunisie l’offre et la demande #les théories de l’emploi et du chômage #la lutte contre le chômage #les analyses théoriques et empiriques théories économiques du marché du travail

Marche du Travail et Hystérésis du Chômage En Tunisie

Hédi Dami
Sciences économiques et gestion

Détails de la publication

ISBN
978-9973-37-844-6
Maison d’édition
CPU : Centre de publication universitaire
Collection
Sciences économiques et gestion
Date de publication
2015
Nombre des pages
246
Langue
Français

Analyses théoriques du marché du travail : analyses préliminaires – les théories économiques du marché du travail – les analyses théoriques et empiriques de l’emploi et du chômage : les analyses des mécanismes du marché du travail : l’offre et la demande – les théories de l’emploi et du chômage – la lutte contre le chômage – education, emploi et secteur informel en tunisie.

Préface

L’activité principale de l’homme, depuis que le monde est monde, c’est bien la production et la répartition. c’est grâce au travail que l’homme produit des biens et des services destinés à l’échange l’économie du travail fait désormais partie des nouvelles options dans le domaine de la science économique. en effet, à coté de l’économie de l’information, de l’économie de la santé, de l’économie de l’éducation, on parle souvent, et depuis fort longtemps, de l’économie du travail. le travail et le savoir faire sont considérés comme des valeurs d’échange au service du développement économique et social. la révolution industrielle, s’est réalisée grâce à une profonde transformation des valeurs de civilisation. en effet, sous l’effet du protectionnisme, on avait assisté à une transformation totale que l’homme se faisait de son travail. une transformation qui va permettre aux jeunes entrepreneurs d’échapper à l’attraction du milieu social aristocratique et d’acquérir une conscience de classe avec un sens des valeurs autonomes. pour les grecs et les romains le « labor » est un effort pénible, une souffrance accomplit par les esclaves. alors le travail est socialement méprisé. cela revient à dire que l’homme libre ne travaille pas. il se consacre aux sports, aux arts et surtout aux activités politiques. dans la tradition biblique le travail est un châtiment du péché qu’on inflige à l’homme. dés lors le travail n’était pas conçu comme étant à l’origine de la valeur. au moyen âge on insistait sur le caractère pénible du travail. le concept de « travail » provient du latin « tripalium », qui signifie instrument de torture. il était donc lié à l’idée de se qui fait souffrir, de ce qui est dure. il est donc clair qu’au moyen âge, le travail n’était pas une fin en soi, il n’était pas non plus à l’origine de la richesse. a l’heure actuelle, et depuis fort longtemps, l’acte de travail constitue l’acte journalier de chaque être humain. maintenant, le problème de l’emploi et du travail est dans toutes les manchettes des quotidiens. il est en effet question de travail contractuel, le travail à mi-temps, de l’embauche des jeunes, de la relation entre la formation et l’emploi, du chômage sous toutes ses formes, de la mobilité sociale, de la fuite des cerveaux. il est question également de syndicalisme, d’augmentation des salaires, des grèves, de la prise de conscience de la masse, de la place importante qu’occupe la femme dans le monde de travail…autant de questions soulevées par les économistes du travail mais qui intéressent aussi plusieurs responsables économiques et politiques. ces responsables sont généralement influencés dans leurs prises de décisions, par un économiste précurseur comme turgot, smith, marx, ricardo, bôme bowerk, keynes, friedman … on considère, en effet, qu’ils ont des recommandations très importantes pour résoudre les problèmes issus des relations entre le capital et le travail. selon j.m.keynes les idées des économistes guident les orientations politiques et économiques du monde marchand, et les décisions prises par les agents proviennent d’une théorie développée par un économiste à un moment donnée et dans un milieu bien précis. d’ailleurs la thèse keynésienne a fortement influencée les politiques économiques après la deuxième guerre mondiale. d’autres manipulations financières pour lutter contre l’inflation, des décisions à prendre pour lutter le chômage, contre l’analphabétisme, contre les désordres économiques, sociaux et financiers au sens large du terme… selon marx, l’agent réel de la production n’est pas le travail mais la force de travail. l’ouvrier est libre de disposer de sa force de travail à sa guise. mais il serait moins libre lorsqu’il n’a rien d’autre à vendre, pour subsister, que sa propre force de travail. par conséquent il se trouve devant une nécessité absolue de la vendre et à un salaire, quelque soit son niveau, il est toujours générateur de plus value. c’est dans ce cadre que se situe la liberté du travail chez marx et non au niveau des « lois naturelles » à la manière d’adam smith. il s’agit plutôt des « lois institutionnelles » instaurées par le système capitaliste. dans une économie où se développent la stagflation, l’achat et la vente de la force de travail, se solde couramment par l’accumulation du chômage. il laisse naître les mouvements de mobilité sociale dans les différentes régions du pays, soit à la recherche d’un travail tout court, s’il s’agit d’un chômeur, ou d’un travail mieux rémunéré. le chômage en tunisie a pris une dimension inquiétante avec plus de 700.000 chômeurs soit approximativement un tunisien sur 5 est au chômage, ce qui a augmenté la délinquance, les vols, les viols et il a instauré un climat propice pour le terrorisme. dans un sens positif, la liberté de la force de travail renvoie à la possibilité pour le salarié de choisir lui-même la nature et le lieu de son travail. mais dans le sens négatif, la liberté de la force de travail renvoie, aux caprices du capital. autrement dit accepter le salarié pendant un certain temps et le réduire au chômage lorsqu’on n’en a plus besoin. alors l’ouvrier doit être mobile, il doit faire sans relâche, des mouvements de va et de vient, des mouvements de flux et de reflux pour un poste de travail stable et bien payé : le salaire est derrière toute dynamique de mobilité sociale. la mobilité sociale serait ainsi une caractéristique du travailleur au chômage et qui doit se soumettre constamment au gré du capital. la soumission du travail au capital apparaît donc comme un indice suffisant pour la production et le développement du capitalisme. l’exode des serfs, des esclaves, et des travailleurs dans les sociétés primitives, et maintenant dans les pays en voie de développement, ne se situe pas dans la dynamique des constructions des villes. c’est plutôt pour déceler un meilleur sort et pour vivre décemment. l’arrivée des travailleurs dans les grandes villes fait fructifier le capital, mais en cas d’excès de l’offre de travail, il augmente le chômage urbain. dés lors le développement des centres urbains n’est pas subordonné à l’immigration mais à l’accumulation du capital. actuellement avec la persistance des procédés de production tayloriste et fordiste, il y a une idée toujours active dans l’esprit des propriétaires des moyens de production de considérer les travailleurs comme des robots à qui on demande d’obéir en silence et sans réplique. cet environnement socio économique se développe parallèlement dans une situation de stagflation et qui, à son tour, amplifie la crise des rapports capital/travail. l’embauche est toujours à durée déterminée et un travail contractuel est toujours un travail précaire. lorsque l’entrepreneur a bien besoin de main d’oeuvre, lors de l’investis10 sement, il y a un mouvement de flux, ce qui dessinerait une tendance vers le plein emploi, et lorsque l’entreprise n’a plus besoin de travailleurs il y aurait un mouvement de reflux ce qui augmenterait le volume des chômeurs, et intensifierait les mouvements de mobilité sociale interne d’abord et externe en suite. actuellement dans le monde du travail l’esprit, les habitudes et les relations humaines sont amplement marquées par le cocktail ou encore par le trio : le taylorisme, le libéralisme et les valeurs ethniques qui font que le travail soit associé à la pénibilité et à la souffrance si non il perdrait son sens. en attendant les chefs d’entreprises, motivés exclusivement par la maximisation des profits dans le cadre d’un libéralisme et d’un système qui s’appui sur la loi de la nature, on a bien compris que le capitalisme crée du chômage par essence ; et un chômeur démuni, endetté et en passe d’être un clochard, une fois il trouve du travail, il serait prêt à accepter un salaire qui ne compense pas son effort de production mais compte tenu de sa situation financière, physique et psychique il accepte ce qu’on lui propose de faire sans réplique. certes, personne ne moisit dans le chômage, chaque chômeur finit, un jour, par trouver une place dans la vie active, abstraction faite de son niveau d’études et de son diplôme. de peur qu’il ne soit, de nouveau renvoyé, il serait contraint au silence et à l’obéissance. les recrutements exigent parfois des élites parmi les étudiants des écoles d’ingénieurs ayant passé par le math sup et par le math spé et qui ignorent totalement les sciences humaines qui constituent, de fait, l’élément essentiel de la personnalité et des valeurs morales de l’homme. l’enseignement de la médecine est réservé, en priorité, aux mathématiciens, tandis que les autres ils sont considérés comme des rêveurs et des nu lards. pourtant les médecins ont amplement besoin d’un sens humain et d’un comportement rationnel pour soigner les malades. cette attitude est acquise avec l’accumulation d’un capital humain bien dispensé dans les sciences sociales. ce schéma dévoile aussi le comportement de certains chefs d’entreprises qui, dépourvus de connaissances dans les ressources humaines, considèrent les travailleurs comme des 11 robots ou des outils qu’ils utilisent pour faire fonctionner leurs entreprises. au total, les relations capital/travail aboutissent à des crises dont la gravité augmente parallèlement avec l’augmentation de l’individualisme imposé par le système dominant. la crise sociale, économique et surtout politique actuelle provoque une onde de choc sur le marché du travail. l’augmentation inaccoutumée du chômage a fait que les déséquilibres sur le plan social, économique et financier sont devenu structurels et les responsables économiques et politiques ont du mal à amorcer la relance de l’économie. alors on a tendance à considérer et à expliquer que le marché du travail est un marché à part. autrement dit on considère le marché du travail comme un marché à caractéristiques différentes où s’échange un « bien particulier » : l’achat et la vente de l’homme. il en découle, alors, une réglementation qui délimite les droits et les obligations de chacun. cette juridiction diffère d’un pays à un autre en ce qui concerne la production, le temps de travail, les salaires, les primes, la sécurité sociale… avec l’accumulation du chômage, le marché du travail n’obéit plus à la loi du marché. l’embauche se fait couramment par des connaissances personnelles et/ou familiales ce qui introduit une situation de haine, de mépris et de ségrégation sociale entre les différentes fractions de la société puisque le riche reste riche même sans qualification ni diplôme et le pauvre reste pauvre même s’il est diplômé et qualifié. cela prouve que les configurations du marché du travail sont bien ancrées dans les traditions nationales. il y a certes, un panorama des théories de l’emploi, qu’on va analyser dans ce livre. nous voulons proposer une méthode, un plan, une directive pour tenter d’atténuer l’ampleur de la crise. de là découle l’intérêt de connaître l’orientation et l’évolution du marché du travail en ce début du xxième siècle. ainsi il est fort intéressant de relativiser et d’analyser certaines théories sous jacentes à l’économie du travail en s’appuyant sur les apports des ancêtres pour comprendre certains phénomènes issus des problèmes de l’emploi et du chômage. de cette façon il serait possible de réagir pour proposer des recettes contre le phénomène de la stagflation, de la dette, du déséquilibre régional et pour la relance de l’économie. il est donc urgent d’apporter des corrections en permanence pour réduire la ténacité de la crise du chômage qui se développe actuellement dans tous les pays du monde. toutes les théories économiques émanent du réel : à partir d’un fait on construit une théorie. par exemple s’il n’y a pas eu autant de chômage en 1929, il n’y aurait pas eu de conception ni de théorie keynésienne. les caractéristiques essentielles de l’évolution de la pensée économique c’est le dépassement ou la juxtaposition. ainsi dans le domaine de la science économique il n’y a que des controverses pour confirmer ou infirmer ce qu’il vient d’être dit ou pour le remplacer par autre chose. c’est bien la réalité d’une science sociale comme la science économique : les théories de l’emploi et du marché du travail n’échappent pas à la règle. dans le domaine de l’économie du travail la théorie de référence est bien la théorie néo-classique. actuellement elle est contestée, dans ses hypothèses et dans ses affinités, par la théorie de la régulation, et par la théorie dualiste du marché du travail. le thème central de ce livre est donc l’analyse du marché du travail en tunisie en étroite liaison avec nos disponibilités matérielles et financières relativement limitées. ce qui nous conduit à aborder les différentes stratégies de l’etat et celles des entreprises sur les problèmes de l’embauche, du chômage, de l’exclusion sociale… dans ce livre nous commençons, dans un chapitre préliminaire, à expliquer le concept du travail, les différents types et les différentes formes de chômage…. dans un deuxième chapitre, on aborde brièvement, quelques théories économiques du marché du travail. dans le troisième chapitre on s’intéresse aux mécanismes du marché du travail. dans le quatrième chapitre on présente une analyse des théories de l’emploi et du chômage. nous poursuivons nos investigations, dans un cinquième chapitre, où nous exposons des propositions pour luter contre le chômage notamment avec les modèles dualistes, le modèle d m p, le modèle de beveridge... le sixième chapitre est consacré l’analyse de l’adéquation entre la formation et l’emploi et à l’importance du secteur informel dans l’ensemble national (ses mérites et ses effets pervers). nous tenons à préciser que pour apporter le maximum de détails, d’explications et de précisions sur un concept, une théorie, une conception doctrinale qui se répète dans différentes écoles économiques et à travers différents auteurs, nous avons tendance à présenter une explication déjà faite ce qui donne l’impression d’avoir des explications à caractère répétitif. il s’agit plutôt de présenter à nos lecteurs d’avantage d’explications avec différentes méthodes et différents moyens d’analyses sur une théorie ou une thèse déjà évoquée en respectant les différentes conceptions et les différentes controverses des différents économistes.

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